Toi aussi tu ne fais rien tu écris, pour lui, pour toi pour ne pas mourir pour continuer à lui parler, à lui sourire. Tu te fous de savoir où tu es, où tu vis, tu as la tête remplis de mots, les tiens, les siens. La brume est devant toi, tu nages sur la ligne. Il t’arrive de regretter Paris, tes promenades, il t’arrive de regretter la mer, cette méditerranée qui vous consolait tous les deux, la muse dansait sur vos horizons. Tu regrettes ton père et ce vide qui a laissé, ce vide dans lequel tu t’enfonces jour après jour avec indifférence.

Extraits : Lettres à sa sœur :

- Une joie ce matin, un grand écrivain Luc Estang m’écrit pour me dire qu’il aime mes poèmes et me prie d’aller dîner avec lui. Une chance, Paris me donne magnifiquement. (1953)

- Bon dieu, les enfants, si tout continue dans deux ans votre frère aura un nom (1954)

- Je suis entrain de devenir, petit à petit l’homme le plus heureux du monde, aujourd’hui je viens de vendre une nouvelle, alors cela contribue encore plus à me rendre content (1954). RF

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