Les mots ! Mes yeux d'habitude, mes compagnons de toujours. Enfant déjà j'aimais jouer avec eux, les habiller comme une petite fille le fait de ses poupées. Il m'arrivait hélas de les martyriser avec ma plume sous le regard horrifié de la grammaire française. Nous eumes des conflits, des querelles d'amoureux mais avec le temps je parvins à les apprivoiser à moins que ce soit eux qui firent ma conquête. Un peu des deux , sans doute, et quelle importance !. Ils m'avaient accepté, des lors nous avons échangé, partagé. Nous sommes devenus complices. J'avais compris qu'ils avaient une épaisseur dont il fallait se pénétrer, une vie propre,un passé, un pouvoir incantatoire. J'ai dansé avec eux, parfois au bal du samedi soir, parfois autour du poteau de torture. Ils étaient, ils sont comme moi, comme les animaux, ni bons, ni mauvais, tout dépend de l'usage que l'on en fait. Il faut savoir les comprendre, les entendre, les écouter, les aimer.
Tenez ! Je me tais. Ecoutez les chanter

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