Je sens cette heure pleine

De minutes éternelles

Venant à moi par ce chemin tracé

De tant de larmes

Laves de mes jours et

De mes nuits pleines blanches

Enfouis dans le manteau claquant

Du vent d’hiver

Je l’ai tiré à moi dans un long bruit de chaînes

Pour entrevoir l’ombre obscène d’un suicidé.

C’était moi d’un soir d’ivresse

Avec mon ticket de vestiaire sur le front

Ma vie à la boutonnière

Qui passait à travers les arbres

Dansant en rond

Le lent cortège des maillons

S’égrenait

Au fol gré de ma lumière

Tout en comptant à reculons

C’était moi d’une nuit saoule

Où les étoiles avaient des formes de bouchons.

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